La Boutinette

Au pays de Caux, le château de Sommesnil présente la particularité de posséder deux ailes plus anciennes que le corps principal.
Elles datent du XVIIe siècle, alors que la partie centrale a été édifiée au XIXe.

Façade sud du château

Le début de la construction remonte à la première moitié du XVIIe siècle, lorsque Jean Bigot de Sommesnil fit ériger l'enceinte, le pavillon des gardes, les écuries et les deux monumentales portes Médicis dont l'une abrite un petit pigeonnier, appelé "fuie".

Façade sud du château

Jean Bigot de Sommesnil ne put mener la totalité de son projet à terme car il était à la tête d'une nombreuse famille qui lui occasionnait beaucoup de dépenses. il avait eu dix-neuf enfants .....

Façade nord du château

Néanmoins les Bigot de Sommesnil demeurèrent dans cette propriété et l'un des plus célèbre, Nicolas, ne s’exila pas pendant la Révolution.

Détail façade nord du château

Nicolas avait été maire de Rouen dix ans auparavant et fut l'un des élus de la noblesse au bailliage de Caudebec, lors des États généraux.

Coin arrière du château

Au XIXe siècle, c'est la famille Coquerel d'Iquelon, alliée aux Bigot de Sommesnil, qui fit élever la partie centrale du château, en aménageant de grandes pièces.

Autre partie arrière du château

On raconte aussi que Frédéric Chopin, lors de son voyage en Normandie, serait venu jouer sur l'épinette conservée dans ce château et que Guy de Maupassant y aurait séjourné.

Corps de chasse du château

C'est sans doute pourquoi Claude Santelli a choisi d'y tourner Berthe, avec Marie-Christine Barrault, en 1985.

Une des portes Médicis du château

Durant la seconde guerre mondiale, les troupes allemandes ne purent ignorer cette belle demeure.

Un pavillon des gardes du château

Elles s'y installèrent donc et y construisirent des "asperges de Rommel", ainsi qu'un canon anti-aérien en .... carton.

Colombier ?! du château

Au milieu de son parc de 8 hectares, dominé par un cèdre de presque trois cent cinquante ans, le château de Sommesnil est un refuge pour de nombreux oiseaux.

Coté jardin

Sommesnil reste l'étrange création d'un homme volontaire et ambitieux, certainement de grande valeur, mais vaincu par le destin.Ce qu'il lègue, avec cette leçon d'humilité, c'est le témoignage de l'art monumental d'une grande époque.

Escalier d'une dépendance du château

Eût-il réussi, Sommesnil aurait été l'égal des plus beaux châteaux du Pays de Caux, ceux de Daubeuf, Cany, Galleville, tous bâtis par des personnages ayant atteint la limite de leurs possibilités..

Porte secondaire donnant sur les bois du château

Doit-on plaindre Jean Bigot d'avoir échoué là où d'autres ont réussi ? Certes non. N'est-ce pas à l'ombre de ces belles futaies, de ces allées forestières, que cet homme de goût a caressé de si beaux projets et qu'il a vécu ses meilleurs jours ?